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UMV-Union pour un Mouvement Villieriste
29 avril 2007

Lu dans la presse hier.

MPF : le ralliement de Villiers à Sarkozy fait grincer des dents Le parti est en proie à des dissensions. Le député européen Coûteaux le quitte.

Par Christophe FORCARI

Depuis dimanche soir, Philippe de Villiers est aux abonnés absents. Une seule fois, lundi matin, le candidat du Mouvement pour la France (qui a recueilli un médiocre 2,23 % des voix au premier tour) a décroché son téléphone. A l'autre bout du fil, Nicolas Sarkozy tente d'infléchir Villiers, qui s'est refusé à donner une consigne de vote en sa faveur. «Je ne suis pas propriétaire de mes voix, les Français sont libres et je m'en tiendrai à cette déclaration», avait-il déclaré, se définissant comme «Sarko incompatible».

«Pire». Mercredi, via un simple communiqué, le patron du MPF fait volte-face et appelle à voter pour le candidat de l'UMP afin de «barrer la route à la gauche». Un changement de position en totale contradiction avec la ligne de rupture vis-à-vis de la droite classique imposée jusque-là par Guillaume Peltier, secrétaire général du MPF, venu du FN.

Ce contre-pied a eu pour conséquence le départ du MPF du député européen souverainiste Paul-Marie Coûteaux, partisan pour sa part d'un vote blanc au second tour. Les élus du MPF, eux, se réjouissent de l'appel à voter Sarkozy, et espèrent que les mesures de rétorsion de l'UMP à leur encontre seront levées. Le parti de Villiers compte deux sénateurs et surtout deux députés en Vendée, dont la réélection dépend du bon vouloir sarkozyste. «Nos deux députés seront soutenus par la majorité présidentielle» en cas d'accession du candidat de l'UMP à l'Elysée, explique aujourd'hui Guillaume Peltier. «Il est évident que cet appel obéit aussi à des intérêts électoraux locaux et plus particulièrement vendéens», précise un des cadres du MPF.

En 1995, lors de sa précédente candidature à l'Elysée, la Vendée, le département de Villiers, lui avait offert 22 % de suffrages. Cette année, seuls 11,28 % des Vendéens lui ont accordé leur voix, le reléguant en quatrième position, loin derrière Sarkozy, Royal et Bayrou. «Nos électeurs, clairement à droite, n'auraient de toute façon pas compris cette position», ajoute un responsable de fédération.

Critiqué sur cette valse hésitation, Philippe de Villiers l'est également sur sa stratégie de campagne voulue par Guillaume Peltier, placé lui aussi dans le collimateur, que certains accusent de «s'être servi du parti à son profit et pour sa gloriole personnelle et non pas d'avoir servi le candidat». Licenciements.

Le MPF n'a toujours pas prévu pour le moment de réunir ses instances de direction afin de faire le point sur cette campagne, par crainte de voir les critiques exposées au grand jour. La seule chose sur laquelle le MPF s'est penché, c'est sur ses finances... dans le rouge. Si bien que le parti doit réduire le nombre de ses permanents. Des licenciements qui rendent l'ambiance un peu plus lourde encore.

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